Colfontaine fraternel
A Colfontaine, commune de Belgique située au cœur du Borinage en Wallonie, quelque chose de magique m’a tout de suite attirée. Française résidant à proximité de la frontière, je suis happée, trois années durant, par toute la chaleur humaine qui singularise la commune et ses quelques milliers d’habitants.
Dans un temps pas si lointain, cette région fût une terre promise grâce au charbon. Aujourd’hui elle fait partie des plus sinistrées de Belgique mais on y trouve l’énergie nécessaire et les moyens de tromper la solitude. D’innombrables rencontres m’ont permis de m’attacher au charme et à l’atmosphère fraternelle de Colfontaine.
La procession de la Pucelette dont la tradition religieuse remonte à plusieurs siècles, se déroule chaque weekend de Pentecôte. Rue de la Perche, attirée par des décorations d’Halloween sur le trottoir, je rentre dans un bar. Les propriétaires, Christophe ancien ferrailleur et sa femme Christelle, sont estimés pour leur grande générosité. Leur fille m’invite à venir au bar le 31 décembre. Elle n’avait pas prévenue ses parents et je me retrouve à l’improviste au milieu de leur réveillon privé. A la soirée de la St Valentin je rencontre Isabelle, sans-abri, alcoolique, qui a trouvé « le vieux » comme elle le surnomme, pour la loger afin régulariser sa situation. Dernièrement elle m’a proposé de passé quand le vieux était sorti, elle m’a fait visiter sa maison, on a bu une bière. Denis, rencontré à la soirée électorale du parti socialiste, m’invite au repas des ainés qu’il organise bénévolement avec Josette, sa femme. Chaque mois je me rends à la maison de la laïcité pour l’occasion. Il me présente : « C’est une photographe française tombée amoureuse de notre commune ».
On pose devant mon appareil. J’offre les photos. « Merci, c’est pour mes enfants, je vais leur envoyer, ils vont être contents, je ne les vois pas souvent ». On me glisse un billet de cinq euros dans la poche, impossible de le refuser.
Ces déambulations et ces événements festifs m’ont aidée à traverser une épreuve de mon existence mais aussi à partager les leurs. Ensemble, on peut croire alors qu’il y a d’autres joies possibles.
Read MoreDans un temps pas si lointain, cette région fût une terre promise grâce au charbon. Aujourd’hui elle fait partie des plus sinistrées de Belgique mais on y trouve l’énergie nécessaire et les moyens de tromper la solitude. D’innombrables rencontres m’ont permis de m’attacher au charme et à l’atmosphère fraternelle de Colfontaine.
La procession de la Pucelette dont la tradition religieuse remonte à plusieurs siècles, se déroule chaque weekend de Pentecôte. Rue de la Perche, attirée par des décorations d’Halloween sur le trottoir, je rentre dans un bar. Les propriétaires, Christophe ancien ferrailleur et sa femme Christelle, sont estimés pour leur grande générosité. Leur fille m’invite à venir au bar le 31 décembre. Elle n’avait pas prévenue ses parents et je me retrouve à l’improviste au milieu de leur réveillon privé. A la soirée de la St Valentin je rencontre Isabelle, sans-abri, alcoolique, qui a trouvé « le vieux » comme elle le surnomme, pour la loger afin régulariser sa situation. Dernièrement elle m’a proposé de passé quand le vieux était sorti, elle m’a fait visiter sa maison, on a bu une bière. Denis, rencontré à la soirée électorale du parti socialiste, m’invite au repas des ainés qu’il organise bénévolement avec Josette, sa femme. Chaque mois je me rends à la maison de la laïcité pour l’occasion. Il me présente : « C’est une photographe française tombée amoureuse de notre commune ».
On pose devant mon appareil. J’offre les photos. « Merci, c’est pour mes enfants, je vais leur envoyer, ils vont être contents, je ne les vois pas souvent ». On me glisse un billet de cinq euros dans la poche, impossible de le refuser.
Ces déambulations et ces événements festifs m’ont aidée à traverser une épreuve de mon existence mais aussi à partager les leurs. Ensemble, on peut croire alors qu’il y a d’autres joies possibles.