L'envers du décor
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Peindre sur les manèges répondait à l’ambition de mon fils, artiste peintre, d’un “art pour le peuple”.
Fin 2016, Mathias vient de peindre quelques décors sur le thème de la mer et me propose de rencontrer le propriétaire de La Pieuvre. René me raconte sa vie de forain, ses souvenirs, les joies et les difficultés de son travail. Depuis l’age de 6 ans, sans un jour de relâche, il conduit des pieuvres passionnément.
Il y a une dizaine d’années, René a acquis cette attraction exceptionnelle qu’est le “Monster 3 de Schwarzkopf” de construction allemande des années 80. Quand elle tourne, son entraînement est unique ! Il n’en existe que dix en Europe. C’est un manège qui demande beaucoup plus de temps d’installation que les autres car rien n’est mécanisé. L’assemblage de pièces d’acier de plusieurs centaines de kilos demande une extrême précision.
En Belgique les foires sont toujours en centre-ville. Le bruit et la lumière enchante le public de sensations fortes et de bonheur partagé. La Pieuvre majestueuse, qui secoue les petits et les grands, reste l’attraction reine. Inconsciemment, je retrouve mes premiers tours de manège mais aussi l’image de mon grand-père, médecin. J’ai raconté à René qu’il soignait les forains d’Arras qui le payaient en jetons. Il avait souri. Une nostalgie s’installe à chaque fin de fête quand le manège replie ses bras pour les ouvrir quelques kilomètres plus loin. Les scènes s’imposent à moi dans leurs contrastes les plus saisissants.
Sa Pieuvre changera de mains le plus tard possible et le cœur serré. Avec lui, le nom de Lauwers s’éteindra sur les foires de Belgique. Tout comme la veilleuse qu’il allume dans la maison de ses parents attenante au hangar, où rien n’a bougé depuis leur décès il y a plus de cinq ans.
Read MorePeindre sur les manèges répondait à l’ambition de mon fils, artiste peintre, d’un “art pour le peuple”.
Fin 2016, Mathias vient de peindre quelques décors sur le thème de la mer et me propose de rencontrer le propriétaire de La Pieuvre. René me raconte sa vie de forain, ses souvenirs, les joies et les difficultés de son travail. Depuis l’age de 6 ans, sans un jour de relâche, il conduit des pieuvres passionnément.
Il y a une dizaine d’années, René a acquis cette attraction exceptionnelle qu’est le “Monster 3 de Schwarzkopf” de construction allemande des années 80. Quand elle tourne, son entraînement est unique ! Il n’en existe que dix en Europe. C’est un manège qui demande beaucoup plus de temps d’installation que les autres car rien n’est mécanisé. L’assemblage de pièces d’acier de plusieurs centaines de kilos demande une extrême précision.
En Belgique les foires sont toujours en centre-ville. Le bruit et la lumière enchante le public de sensations fortes et de bonheur partagé. La Pieuvre majestueuse, qui secoue les petits et les grands, reste l’attraction reine. Inconsciemment, je retrouve mes premiers tours de manège mais aussi l’image de mon grand-père, médecin. J’ai raconté à René qu’il soignait les forains d’Arras qui le payaient en jetons. Il avait souri. Une nostalgie s’installe à chaque fin de fête quand le manège replie ses bras pour les ouvrir quelques kilomètres plus loin. Les scènes s’imposent à moi dans leurs contrastes les plus saisissants.
Sa Pieuvre changera de mains le plus tard possible et le cœur serré. Avec lui, le nom de Lauwers s’éteindra sur les foires de Belgique. Tout comme la veilleuse qu’il allume dans la maison de ses parents attenante au hangar, où rien n’a bougé depuis leur décès il y a plus de cinq ans.